Les débats sur le budget 2026 débutent et le constat est déjà sans appel : la fonction publique et ses agentes et agents seront, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ! 3119 suppressions d’emplois, gel des salaires, suppression de nombreux opérateurs : voilà en quelques mots ce que nous prépare le nouveau gouvernement !
C’est sans aucun doute l’annonce qui restera du discours de politique générale du premier ministre : la suspension de la réforme des retraites à 64 ans. Au-delà des « magouilles politiciennes » qui ne sont pas nos sujets et même si nous sommes loin de l’abrogation, cette annonce de suspension est un recul important de la part de ceux qui, il y a encore quelques jours, avaient rejeté cette demande. Les modalités n’en sont toutefois pas encore connues : amendement au PLFSS ? Nouvelle loi ? Ce recul, n’en doutons pas, a été permis grâce aux mobilisations et grèves de 2023, mais aussi à celles de cette rentrée. Concrètement, la réforme de la retraite à 64 ans ne serait pas appliquée avant 2028, sauf si d’ici là nos mobilisations permettent une nouvelle loi pour l’abroger !
Depuis le 15 juillet et les propositions de François Bayrou pour le budget 2026, la justice fiscale, sociale et environnementale n’a jamais été autant au cœur du débat public et nous nous en félicitons. Comment cela pourrait-il en être autrement quand, rapports après rapports, tout démontre que les plus grandes entreprises sont gavées de milliards d’aides publiques (exonérations de cotisations, niches fiscales et subventions directes) et que les plus fortunés sont imposés moitié moins que la majorité de la population ? Comment cela pourrait-il en être autrement quand une minorité ne cesse d’augmenter son patrimoine et son capital alors que les inégalités et la pauvreté n’ont jamais été aussi élevées depuis 30 ans ? Comment cela pourrait-il en être autrement quand les services publics, les fonctionnaires, les minimas sociaux, la Sécurité sociale, l’indemnisation chômage, les retraites, les salaires sont menacés d’être, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ?
Les budgets pour 2026 sont au cœur de l’extrême instabilité politique actuelle. Les gouvernements successifs recyclent des propositions de mesures d’austérité à sens unique, qui vont toucher essentiellement les plus précaires et les fonctionnaires. Nous avons choisi (seulement) 2 mesures pour illustrer l’impact sur chaque agente et agent de la DGFiP :