Dans l'urgence, certaines directions locales vont devoir recruter en nombre des agentes et agents contractuel.les afin de suppléer aux nombreux postes vacants dans les services. Ainsi, et par exemple, la DRFiP 44 va, dans l'été, tenter d'embaucher pas moins de 45 nouveaux collègues pour le 1er septembre.
Au total, la note DG du 7 juin dernier portant sur la campagne de recrutement - 2ème vague “ambitionne” de recruter, en plus des renouvellements de contrats, 1110 CDD de 3 ans supplémentaires. La DGFiP tente ainsi de masquer son incompétence au titre de la gestion prévisionnelle des effectifs notamment dans la catégorie C (560 sur les 1062 recrutements ouverts au final). Elle cache mal par ailleurs son intérêt pour les contractuel.les en lieu et place de collègues recrutés via les concours et bénéficiant du statut.
Dans le 44, la méthode de recrutement retenue est également inventive : s'appuyant sur une expérimentation réalisée conjointement par la DDFiP du Haut Rhin et France Travail en 2023, le recrutement se fait sans CV et en une journée selon la “méthode de recrutement par simulation” ! Osant qualifier cette méthode d'"inclusive", pas de doute qu'elle permettra aux directions locales de gagner un temps certain en l'absence d'entretien individuel, que la période d'essai imposée permettra toujours de corriger le tir, et qu'un contrat de contractuel est avant tout un contrat précaire pouvant être rompu à l'initiative de l'employeur.
Dans un contexte où l'attractivité est mise en avant par la DGFiP afin de répondre aux départs massifs en retraite notamment, Solidaires Finances Publiques dénonce avec force cette politique de recrutement d’agents contractuels. Solidaires Finances Publiques plaide pour une augmentation du nombre de places aux concours, une revalorisation immédiate des rémunérations et une amélioration nette des conditions de travail.